Accueil des invités des fiancailles

**Gontran** Mar 16 Juin - 8:58

Gontran était en nage. Il avait entendu parler des fiancailles du Vicomte. Il avait reçu des ordres bien précis. L'intendante semblait souffrante, aussi, le Vicomte comptait se reposer sur lui pour accueillir tout le monde, et quel beau monde, il allait en venir de partout, et parmi eux des Comtes, et autres Nobles. Ha si seulement sa jambe ne le faisait pas autant souffrir. Il avait mis un uniforme tout neuf, et s'était posté devant les grilles, pour attendre les premiers invités qui ne tarderaient pas à arriver. Il se retourna pour voir les deux pages endimanchés qui étaient là pour lui préter main forte. Ils avaient l'air aussi à l'aise que lui. En plus, il faisait chaud, nul doute que le temps allait tourner à l'orage. Restait à savoir si cela allait éclater à l'extérieur ou à l'intérieur de la demeure, avec la future maitresse des lieux, on pouvait s'attendre à tout.

Gontran commença alors à regarder l'horizon pour voir apparaitre les premiers invités.

**Mirdan** Mer 17 Juin - 19:59

Vêtu de sable, de gueules et d'une cape d'argent, Mirdan apparut, à pied, par un détour du chemin avec un blanc destrier moucheté de gris tenu par une longe. La pauvre bête n'était plus de première jeunesse. Les portes du château en vue, il se remit en selle et avança d'un pas lent.
Heureusement que le grand-père Jean héberge en fin de vie les anciennes montures de notre aristocratie...

Devant le poste de garde, la vielle haridelle prit un air fier, redressa la queue et avança d'un pas cadencé.
Elle en fait trop la pouliche. Elle se remémore sa gloire passée.

Bonjour, mon brave
Je suis Mirdan, lieutenant de police de Rochechouart. Je suis invité pour la cérémonie de fiançailles. Voici mon invitation.
Voyons si le bougre, à défaut de lire, reconnaitra le sceau de la maisonnée.

**Gontran** Jeu 18 Juin - 8:55

Gontran leva le regard vers le premier invité du Vicomte. Il ne savait pas lire, mais à défaut, reconnut le sceau de son maitre. Il se força à sourire, mais une vieille douleur arthrosique dans le bas de son dos l'empéchait de réaliser un vrai sourire aimable. Il prit donc l'invitation, et invita le Lieutenant de Police de Rochechouart à entrer dans la demeure vicomtale.

Soyez le bienvenu Mon Lieutenant, veuillez vous donner la peine d'entrer vous pouvez aller à votre gré, le Vicomte doit se trouver dans le salon.

**finitou** Jeu 18 Juin - 12:10

Enfin devant le fief de Trokinas, Corenthine était présente pour les fiançailles de son captivant vicomte. Habillée comme une Dame, elle essayait de faire mentir Aliénaure qui lui balançait sans cesse qu'elle n'était pas féminine et avait troqué ses braies contre une robe dans ses camaieu de bleus.
Gontran était devant la grille.

Comment allez vous gontran?
Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi, je suis corenthine. Je suis invitée.

**Ewaele** Jeu 18 Juin - 14:43

Le coche se trainait. Ils avaient beau être enfin à nouveau réunis pour une nouvelle occasion, elle voyait le moment où ils seraient de toute façon en retard… Assise à ses côtés, profitant de ses instants toujours volés sur leur vies remplies de responsabilités, elle avait placé sa main dans la sienne recherchant ce contact qui chaque jour lui manquait un peu plus au vu de leur éloignement géographique.

Le voyage pourtant avait paru court, de par leur discussion, les effusions de rire, ou simple moment de tendresse. Tout le monde aurait pu voir le bonheur briller dans les yeux de la Comtesse, mais c’était à lui qu’elle offrait cet éclat, lui son fiancé qui faisait battre la chamade à son cœur. C’était ses doigts enserrés dans les siens qu’elle sentit la voiture ralentir et qu’elle pencha la tête vers l’extérieur pouvoir ce qu’il se passait.

Poste de garde à l’horizon, elle hocha simplement la tête à Nico, ils étaient arrivés. Les armoiries du Comte devraient annoncer en partie qui ils étaient. Bien que, un rictus s’afficha sur les lèvres d’Ewa à un souvenir cuisant concernant cet état de fait. Ses doigts doucement resserrèrent leurs étreintes, tout deux patientant à l’intérieur de la suite des évènements.

**Gontran** Jeu 18 Juin - 17:29

Oula du beau monde, furent les premières pensées de Gontran en voyant arriver Finitou et le Comtesse. Il essaya de faire une révérence, mais son dos ne fut pas d'accord. Il se releva tant bien que mal, tout en souriant, mais en sentant que ses lombes n'allaient pas resister très longtemps à ce petit manège.

Pour sûr que je me souviens de vous Dame Corenthine, vous êtes attendu au salon pour les premiers mets.

Puis le carosse d'Ewa s'annonça, et le vieux soldat continua de sourire, mais c'était comme si cela c'était figé pour la simple et bonne raison qu'il n"'avait pas idée du terme qu'il devait enmployer à l'égard d'une femme de ce rang. C'est un page qui lui souffla.

Bienvenue votre Grandeur, le Vicomte vous attend dans le salon, soyez la bienvenue parmi nous, à Saint Junien.

**Ewaele** Jeu 18 Juin - 18:53

Elle fit un signe de tête au garde puis se tourna vers le Comte qui l'accompagnait sourire aux lèvres légèrement crispé...

Je crois que l'on ne t'as pas vu pourtant se sont tes armoiries qui sont sur ce coche. Bien, pas grave ils auront le temps de voir que nous sommes deux ma foi.

Elle porta la main de Nico a ses lèvres pour y déposer un baiser et senti les chevaux reprendre le pas pour entrer dans le domaine.

**Gontran** Jeu 18 Juin - 20:01

Le Vieux soldat comprit sa méprise en voyant le Comte descendre du carosse. Il se plia en deux en signe de soumission et d'excuses alors que le dos émit un craquement sonore.

Veuillez m'excuser votre Grandeur, vous êtes bien entendu le bienvenu en ce lieu.

Si vous voulez vous donner la peine de venir jusqu'au salon.

Il essaya de se relever mais son dos ne fut d'accord et il resta plié.

**Aimadina** Jeu 18 Juin - 20:33

La marche à pied c'est pour la santé parait-il. N'empêche qu'Aimadina en avait plein les poulaines. Elle regrettait presque de ne pas avoir prit la vieille chariotte rafistolée de la mairie. Mais ça aurait fait tache.
Proche du domaine de Saint Junien, elle se cacha derrière un arbre pour troquer sa tenue de marche contre une attifure plus adéquate, enfiler le collier à l'abeille qu'elle sortait pour la première fois et cacher son sac.

Puis prenant un air détachée, elle s'engagea dans l'allée du domaine.
Arrivée à l'entrée, elle reconnut Gontran pour l'avoir croisé en d'autres circonstances.

Bien le bonjour !
Je viens pour les petits fours ! clin d'oeil
Enfin pour les fiançailles aussi bien sur . Dites j'espère que je ne suis pas en retard ?

**Gontran** Jeu 18 Juin - 22:03

Gontran était ravi de revoir Aimadina. Il l'avait cotoyé lors de sa venue pour une réunion de la COMAL.

Pensez vous non, je vous rassure. Vous savez dans ce genre de soirées, les gens arrivent vraiment au compte goutte. Je vous invite à aller dans le salon pour pouvoir commencer à gouter aux petits fours.

**shiska** Ven 19 Juin - 0:15

Les deux chevaux arrivaient enfin en vu de la tour Sud. Shiska un peu mal à l'aise en serrant les brides de son cheval jeta un petit coup d'œil à sa compagne pour la rassurer avant de se stopper devant les grilles et de mettre pied à terre.

holà du château! Ouvrez! Nous sommes invités aux fiançailles!

Se retournant avec une petite moue en regardant Best il caressa doucement son étalon pour le rassurer.

J'espère que les robes vont plaire... la sienne comme la tienne. petit clin d'œil

**Bess Saincte Merveille** Ven 19 Juin - 1:09

Cardinal devait sentir que c'était la fête, car il n'avait cessé les écarts de conduite tout le long du chemin. Bess en aurait hurlé de rage si elle n'avait voulu faire bonne impression à son loup. Aprés tout il lui avait demandé, elle avait accepté, et il lui fallait assumer... comme toujour.

En même temps, mal à l'aise avec sa robe (voui voui vous avez bien entendu), il lui était difficile de montrer au frison que le chef c'était toujours elle, et il en profitait le bougre.

Ils avaient chevauché côte à côté, le loup et sa louve, elle se demandant comment elle allait arriver à s'en sortir sans se vautrer en se prenant les jambes dans tout ce tissus, jetant parfois un coup d'oeil à son compagnon, avec l'espoir (faut pas rêver) qu'elle s'en sortirait trés bien, et qu'aprés tout une Baronne se devait de savoir porter toilette en toute circonstance (facile à dire).

Enfin arrivés, elle fut surprise de découvrir que son compagnon semblait tout aussi tendu qu'elle. Elle tenta un sourire réconfortant (chose pas facile mais je pense qu'elle s'en sort trés bien comme toujours.) :

Que la mienne plaise ou non tu t'en moques, elle me plait à moi !

C'est vrai ça aprés tout ? c'est pour qui qu'elle avait fait l'effort ? c'est pour qui qu'elle avait accepté la robe ? c'est pour qui qu'elle avait été ravie des couleurs choisies et même de la forme ? pour lui. Alors que les autres en pense ce qu'ils veulent, toute manière c'était pas elle la reine de la soirée non ? encore heureux tiens ! manquerait plus que ça !

**Nico de Brassac** Ven 19 Juin - 5:49

Le trajet avait été plus que plaisant et, comme Ewaele, il avait profité de l'instant présent, malheureusement trop court, pour goûter aux joies d'être ensemble, isolés du monde extérieur et des commérages habituels. Cela faisait tellement longtemps qu'ils n'avaient pas été ainsi tous les 2, loin des autres et de leurs occupations au service des autres, du Comté, du Royaume et Aristote savait quoi d'autre. Il ne pouvait se lasser de la contempler, emmagasinant autant d'images qu'il pouvait afin de les empoter avec lui lors de la prochaine séparation, qui ne manquerait pas d'arriver trop tôt, comme toujours.

A ainsi oublier ce qui les entourait, le voyage parut fort court et le Comte laissa échapper un soupir lorsque le coche s'arrêta devant le portail de Saint-Junien, Ewa se pencha aussitôt à la portière et ce fut à elle que le portier s'adressa, oblitérant totalement le Comte qui se contenta de sourire. Il était surprenant de voir que les Parisiens, malgré leurs râleries incessantes et leur mauvais esprit, connaissaient leur armorial sur le bout des doigts et étaient capables de nommer l'occupant d'une voiture au seul blason qui en ornait les portières. En Limousin, ignorer les armoiries semblait être devenu une spécialité régionale. Le Comte n'en répondit pas moins d'un hochement de tête indulgent aux excuses de l'homme du Vicomte. Il descendit le premier, offrant ensuite sa main à la Comtesse pour l'aider à descendre, empêtrée qu'elle était dans sa robe et ses jupons. Il retint un gloussement moqueur avant de lui glisser en sourdine :

Attention, ma mie, encore un peu et tu vas prendre goût à ses vêtements féminins... plus le temps passe et plus je te les vois porter !

Sur ce, son sourire toujours aux lèvres, il porta une de ses mains aux lèvres et y déposa un baiser, une lueur égrillarde au fond de ses prunelles. Reprenant tant bien que mal son sérieux, il regarda autour de lui et ajouta :

Diantre, Trokinas a réalisé de gros travaux. Les lieux étaient fort différents du temps d'Allen et Pouerk, premiers Vicomtes de Saint-Junien. Il m´était arrivé de m'y rendre à plusieurs reprises mais je dois dire que je suis surpris de la transformation. La demeure semble plus intime, moins grandiose et, surtout, moins austère et froide. J'espère qu'Aliénaure se sentira bien ici...

**Gontran** Ven 19 Juin - 10:09

Gontran sourit betement et continua à essayer de se relever, mais son dos le faisait souffrir : il serait bon pour rester alité pendant au moins une semaine avant de s'en remettre. Après avoir accueilli le Comte et la Comtesse, il se tourna, la main droite posée sur ses lombes vers les nouveaux arrivants : Bess et Shiska.

Soyez les bienvenues en ce lieu. Le Vicomte Trokinas et Dame Aliénaure sont ravis de vous accueillir dans ce qui sera leur demeure. Si vous voulez vous donner la peine d'entrer, vous pourrez les retrouver dans le salon.

Il préféra éviter d'indiquer du bras la direction pour ne pas voir son dos se briser en deux.

**Dandrana** Sam 20 Juin - 1:39

Une invitation, la Celte avait été surprise de voir un homme en livrée, lui tendre de sa main gantée de blanc, la mine quelque peu surprise du valet, en regardant la simple maisonnée qu’elle habitait avait l’air de le stupéfier, il lui avait demandé plusieurs fois si elle était bien Dame Dandrana, elle avait acquiescé et ce avec ces grands yeux espiègles.

Elle voulu prendre son escarcelle pour lui donner un pourboire mais il à fait déjà tourné les talons, petit haussement d’épaules avec un sourire amusé, encore un qui ne savait pas que l’habit ne faisait pas le moine, et la maison, pas le château, mais bon cela ne la gênait point.

Elle la décacheta, et la parcourut, le sceau ne lui était pas inconnu, doux sentiments qui se mélangèrent, honoré, embarrassé, se rendre aux fiançailles du Vicomte, petit questionnement rapide, et la belle se décida vite, si il avait trouvé juste de l’inviter c’est qu’elle y trouverait certainement sa place, et puis le grand monde d’ici ne l’impressionnait pas plus que cela.
Bon il suffirait de trouver une tenue, mais comme lui disait son père un rien l’habillait, donc elle trouverait bien.

Le jour ‘J’ arriva, et c’est une belle brune élancée, vêtue d’un robe d’un tissu des plus fluide, d’une blancheur immaculée, mettant en valeur les courbes douces de son corps, qui arriva devant le château, elle avait relevé ses cheveux dans un chignon, laissant des mèches se voulant indiscipliné en sortir.
Elle sortit du coche loué pour l'occasion et releva son minois en sortant admirant la belle demeure, elle s'avança et d'une main assurée tendit son invitation et attendit qu’on lui indique où il fallait se rendre, regardant les autres invités arriver, se demandant si elle rencontrerait quelque personne de sa connaissance.

**Ratgus** Sam 20 Juin - 15:59

Ratgus avait reçu son invitation de la part de son filleul... Pour rien au monde il n'aurait raté l'inauguration de son domaine ET ses fiançailles d'avec la fille Malmort.
Ratgus regrettait l'absence de Valériane. Elle lui avait fait grand plaisir de venir le retrouver aux allégeances et il comprenait pourquoi elle n'était pas à ses cotés. Enfin...soupir... Ratgus resterait assez pour se montrer et rejoindrait sa fiancée au plus vite. Arrivant à l'entrée du Domaine, Ratgus saute de son cheval le confit au laquai et se fait annoncer.

Bonjour, tiens prend mon cheval occupes toi de lui mais gardes le prêt je ne resterais pas longtemps. Et va dire à ton maitre que son Parrain est arrivé

**Gontran** Sam 20 Juin - 21:30

Gontran garda la bouche ouverte pendant un certain temps en voyant Dandrana arriver et la salua. Il l'aida donc à descendre de son coche.

Bien le bonjour Madame, je vous invite à aller dans le Salon, lieu où se tiens la réception.

Puis Ratgus arriva et lança les rennes de son cheval dans les mains de Gontran.

Bien Seigneur, je vais le nourrir et vous le tenir prêt. Je vous invite à aller dans le Salon où le Vicomte vous attend avec ses invités.

Il n'osa pas croiser le regard de l'homme, qui semblait de méchante humeur.

**Ratgus** Dim 21 Juin - 11:00

Honneur au Dame aussi Ratgus laissa passer cette jolie brune dans sa robe blanche.
Se retournant vers le Garde.

Merci Mon brave, mon cheval s'appelle Sahul, prends en soin.

**Gontran** Dim 21 Juin - 11:24

Je n'y manquerai pas Seigneur.

Le vieux soldat ne tenta pas le diable en faisant une nouvelle courbette.

**Zya** Dim 21 Juin - 11:47

Sa cousine se fiancait!!! Elle en serait presque tombée à la renverse tellement cet évènement s'était fait appelé "désiré". Et il lui avait fallu lire trois fois au moins le parchemin reçu en l'hostel de Limoges pour être assurée de ce qu'elle lisait. Limite à se faire pincer par le premier domestique passant dans le coin. Quoique ça, elle n'eut besoin de le faire, son fils se chargeant de lui envoyer son cheval de bois dans le tibia pile à ce moment là. Faut dire qu'il aimait à jouer avec ce jouet qu'elle tenait de son grand père. Cadeau dont elle lui avait fait don.

Mais alors qu'elle le laissait à sa nourrice, le branle-bas de combat fut sonné en l'hostel limougeaud. Hors de question de rater ça!! Pour une fois qu'elle tenait à aller à ce genre d'évènement, tout le petit monde ne se fit pas prier. Les chambrières écumèrent l'armoire vicomtale pour trouver la perle rare jamais portée, pour imaginer comment la coiffer. Le cocher s'en fut lustrer la voiture. Le palefrenier s'enfuya pour parer les chevaux de leurs plus beaux atours... enfin, tout au moins, de les nettoyer pour le jour J... si bien que le fameux jour J, la Vicomtesse n'était plus si sûre de vouloir aller à Saint Junien...
Déjà que sur ordre de sa femme de chambre, il lui avait fallu aller chez le tailleur, faire quelques emplettes... et là... ah non! Elle détestait les fantaisies. Pauvres chevaux... Réduits à porter... ça!! Poivre qui monte au nez, colère qui sourde... Et faire comprendre qu'elle n'irait nulle part avec des chevaux froufrouteux!

Tant et si bien qu'au final, le départ fut sonné, en retard, et qu'elle était sûre de se faire remarquer par son absence, à présent!
Gaïlen dans les bras, pour grimper dans la voiture, elle l'asseoit à ses côtés, main dans son dos, le temps d'un regard sur ce qu'il faisait, pour partir après dans les paperasseries qu'elle avait emporté. De temps à autre, un regard sur lui, un sourire... ou rien. Et le temps fila, jusqu'à Saint Junien, où bientôt, le coche demanda accès à la propriété...

**Lunedor** Dim 21 Juin - 11:52

Une litière à cheval vient s'arrêter devant l'imposante demeure. Sans marque particulière, elle a vraisemblablement connu des jours meilleurs. La poussière des chemins macule jusqu'à hauteur d'homme les parois de cuir. D'un geste las d'être réitéré à longueur d'année, le pesant cocher descend de son siège. Lourd à la limite du balourd, il traîne sa carcasse jusqu'au rideau qui clôt le véhicule, le relève.

Nous sommes arrivés, damoiselle.

Je l'avais bien deviné, piòt.

La voix s'est élevée, davantage un souffle que le sarcasme qu'il se veut être. Le cocher ne semble pas l'avoir entendu, la force de l'habitude sans doute. Lentement il l'aide à sortir du véhicule et apparaît alors une frêle jeune fille au teint clair et aux cheveux sombres. Ils paraissent d'autant plus sombres que le teint est particulièrement pâle. Le jeune corps est drapé d'une robe d'un vert profond au tissu léger. Pas de velours épais ou de perles dans les ourlets, le froissement de l'étoffe est à peine perceptible lorsqu'elle se meut. A qui y regarde de de plus près, il semblerait que le vêtement a été taillé un rien trop grand pour celle qui le porte, comme pour une grande soeur qui n'en aurait pas voulu et dont la cadette aurait hérité.

Accrochée au bras du cocher, elle s'appuie lourdement sur une canne de l'autre côté. Une lueur de détermination fait briller les prunelles vertes qui éclaire un peu le visage fermé. Ce qui ressemble à de larges cernes ajoute une once de fragilité au joli minois. Lentement, sans prêter attention à l'agitation du lieu, l'étrange couple s'avance vers l'entrée.

**Zoyah** Dim 21 Juin - 13:07

Un regard céruléen accroché au paysage qui défile complètement absorbé par son observation minutieuse des éléments naturels qui jonche le chemin. Quelques cahots précipitent parfois les occupants du coche l’un contre l’autre mais la fine silhouette reprend systématiquement sa place, blottis contre la paroi afin de mieux jouir de la vue qui s’offre à elle. Lentement, le crénelage d’un château se dessine à l’horizon faisant naître sur les lèvres purpurines de Zoyah un sourire de soulagement.

La jeune femme agrippe alors le bras de son compagnon ….Nous arrivons amour ….j’aperçois le poste de garde…la phrase est ponctuée d’un geste devenu quasi instinctif qui consiste à plisser une robe déjà impeccable et de rabattre quelques mèches derrière l’oreille.

Pour l’occasion la jeune femme s’est parée d’une robe en soie bleue à motifs dorés en provenance direct d’un atelier angevin. La robe légère épouse parfaitement les courbes voluptueuses du corps de la Castelroussine. Le tissu miroitant faisant échos à l’éclat azuré des prunelles qui illumine le visage opalin de la jeune femme. Pour une fois, la longue chevelure de jais est emprisonnée sous une résille argentée et les longues vagues d’ébène qui lui caressait le bas du dos privée de liberté.

Zoyah serrait contre elle un paquet de forme carré, le cadeau qu’elle avait choisi pour le maistre des lieux. Quel dilemme que cette histoire de présent. Masacio lui avait demandé quelques conseils quant au choix des cadeaux qu’il offrirait à ses deux hôtes. Aucune idée n’avait germée dans son esprit pourtant fertile. Quoi de plus difficile que d’offrir quelque chose à des personnes qui vous sont totalement étrangères. Elle avait retourné sa boutique dans tous les sens à la recherche de « the very best off cadeau » mais tout lui semblait dénué d’intérêt. Dans ces moments là, elle quittait alors sa maison de la rue du Chevalier Marzïn et allait flâner dans les ruelles de Châteauroux. Le quartier des artisans, ses couleurs, sa clameur, son activité frénétique, pouvait devenir une source d’inspiration incroyable. C’est dans la boutique d’un herboriste où elle achetait parfois quelques herbes médicinales ou aromatiques qu’un objet attira son regard. Plus qu’une herboristerie, c’était un véritable bouiboui que cette échoppe. On y trouvait de tout. De la vaisselle, des affutiaux, quelques vêtements, des paniers, des livres et j’en passe. Et c’est justement un livre qui avait attiré son attention…

Norbert …montrez-moi ce grimoire…de quoi parle-t-il au juste ?

Un vieillard hirsute et rabougris se saisit du livre, ajuste ses besicles et dépoussière l’ouvrage avec sa manche.
Ah ! Damoiselle, il s’agit d’un traité de chasse écrit par un seigneur berrichon féru de cette activité…ouvrant le traité sur une page où était représenté un sanglier…voyez, il est fort bien illustré….tournant quelques pages puis s’arrêtant à un endroit où différentes essences d’arbres étaient dessinées …de plus, l’auteur en a profité pour faire une étude de la faune et la flore des forêts berrichonnes…le refermant d’un coup sec….il vous intéresse ?
Et le marché avait été conclu…

Le coche s’arrête et avant que Masacio ne descende pour les faire annoncer la jeune femme lui demande…qu’avait-vous donc choisi pour la Chancelière ? Vous ne m’en avez rien dit ?

**Gontran** Dim 21 Juin - 18:47

Gontran ne savait pas où donner de la tête. Il avait à peine pris soin du cheval de Ratgus, qu'il vit arriver un Coche fort bien décoré avec des chevaux... d'un esthétisme particulier. Le vieux soldat invita donc les personnes à entrer, et la Cousine Zya fut accueillie comme il se devait.

Puis,ce fut deux personnes qui arrivèrent quasiment l'une avec l'autre, et le pauvre soldat en oublia les circonstances, et tout ce qu'il devait dire. A peine réussit il à préciser que cela se passait dans le salon. Il n'était pas impoli, simplement débordé.

Et cette fois ce fut une belle jeune femme en robe verte et légère. Le sourire réapparut sur le visage du Soldat car il reconnaissait Lunedor. Il prononça alors les paroles rituelles de bienvenue et lui indiqua où se trouvait le salon.

Puis Zoyah arriva, belle inconnue parmi d'autres, accompagné de son amant, Gontran ne fit pas une erreur, et là aussi, l'accueillit comme il se devait, tout en se demandant, si tout le monde allait être là finalement, et est-ce que cela allait encore durer longtemps?

**Gaïlen** Dim 21 Juin - 19:44

Il croyait vivre un rêve, Gailen...
Cela faisait plusieurs fois qu'il accompagnait sa mère à diverses cérémonies.
Cela faisait donc autant de fois qu'il était avec elle...
Qu'elle était avec lui...
Il avait bien cru qu'elle allait changer d'avis, quand il avait fait tomber son étalon de bois sur sa jambe, qu'elle allait se mettre en colère et le laisser à Meymac.
Mais ses yeux d'abord en colère avaient laissé place à une sorte de résignation, et il avait compris qu'elle l'emmenait toujours.

Où? Il ne le savait pas. Il voyait bien que sa maman, cet Ange qu'il chérissait au-delà de tout, était prise d'une excitation qu'il ne lui connaissait pas.
Il se doutait que l'événement était important, et il se faisait petit, le jeune d'Arduilet, si tant est qu'il pouvait se faire plus petit qu'il ne l'était déjà...
Il ne fallait pas se faire remarquer, pour éviter que sa mère ne changeât d'avis quant à l'envie de l'emmener avec elle.
Alors il abandonna son cheval de bois et s'assit à même le sol, les jambes légèrement pliées et les mains posées sur les genoux.
Puis, un peu dépassé par l'incessant va-et-vient des domestiques, il mit son pouce dans la bouche et ferma les yeux, attendant que tout cela cesse et que les bras de sa mère l'enserrent enfin.

Et sa patience paya...
Il ne vit pas le temps passer, endormi qu'il a été, sur le sol de la pièce. Il se réveillé simplement quand cet Ange immense le souleva et le cala dans ses bras.
Direction la voiture, qu'il n'aimait pas, parce que ben ça bougeait tout le temps, et que sa mère le délaissait souvent au profit de réflexions intenses ou de travail inachevé.
Et c'était encore le cas ce jour-là. Alors il se lova contre elle, remit son pouce là où il était bien, et s'endormit, serré contre elle.
Il ne se réveilla que lorsqu'elle le sortit de la voiture, le prenant dans ses bras.

Sa première réaction fut de pleurer, réveillé en sursaut qu'il fut.
Mais le regard rassurant de sa mère le calme de suite, alors il plaça ses petits bras autour de son cou, sa bouche collée à son menton, et resta ainsi jusqu'à ce qu'ils soient introduits.

Accueil des invités des fiancailles 124499719141

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**Masacio** Dim 21 Juin - 20:15

Décidément, cela se voyait que le jeune maire n'avait plus toute à fait sa tête à la gestion du village de Saint aignan, car il voyageait beaucoup. Qu'il était doux de voyager avec la Castelroussine, tous les deux, dans le cabriolet frappé aux armes de Chantôme, le blondinet semblait voguer vers un paradis.

Sortit de sa rêverie par les paroles de Zoyah, il se tourna vers elle. Euh, oui je lui ai pris un petit coupe papier en bois de chêne... Car voyez vous si je connais Dame Alienaure c'est parce qu'elle a été mairesse de Rochechouart. Nous avions échangé du bois berrichons contre des fruits limousins... J'ai donc pensé que lui offrir un petit objet en bois pouvait lui faire plaisir ?

Se levant, Masacio descendit prestement de la voiture pour aider sa compagne à descendre. Se présentant à la grille il demanda au portier. Nous sommes Messire Masacio et Dame Zoyah ; Alienaure avait prévenu, c'était une fête dans l'intimité, donc nul besoin d'ennuyer les gens avec le titre des fonctions.

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